La démarche du chœur In illo Tempore

Tout commence, il y a une vingtaine d’années, par la découverte d’Alexandre Traube du chant grégorien et de la musique médiévale : le formidable espace spirituel qu’ils lui ouvrent est une révélation, un chemin nouveau sur lequel le chef de chœur et compositeur choisit de s’engager. La voix du chœur sera son guide et sa muse en même temps. « J’ai créé In illo tempore en 1995 pour explorer, à l’origine, la musique ancienne dans l’idée de progresser vers cette dimension intérieure que ce type de musique propose, explique Alexandre Traube. Je voulais relier fortement cette musique à ses racines, remettre les choses à leur place, les reconnecter à leurs sources, et que tout cela retrouve un sens dans le fait que nous la chantons aujourd’hui, au XXIe siècle. »


Aujourd’hui, l’exploration des répertoires médiévaux et Renaissance que mène In illo tempore s’est élargie vers celle de musiques plus actuelles, le plus souvent de compositeurs dont la démarche rejoint celle du chœur: notamment la Passion selon saint Mathieu du métropolite Hilarion Alfeyev en 2010 qui fait la synthèse entre l’oratorio occidental et la musique sacrée slave, des œuvres de son directeur ou un hommage à John Tavener. Il travaille à divers projets rapprochant Orient et Occident.

In illo tempore est un chœur amateur ouvert à tous, auquel participent aussi plusieurs professionnels. Il est ancré à Neuchâtel et ses effectifs varient, selon les programmes, de vingt à quarante choristes – voire quatre-vingts pour les œuvres de Alfeyev.