Le répertoire, les œuvres
Créé avec l’ambition de faire revivre les musiques anciennes du Moyen Âge et de la Renaissance – les différentes traditions du chant grégorien, l’âge d’or de la polyphonie médiévale… –, In Illo Tempore est familier d’Hildegard von Bingen autant que de Dufay, Ockeghem, Palestrina, Desprez et Victoria (son Requiem fait l’objet d’un enregistrement en 2003). Son élargissement, depuis quelques années, vers des répertoires plus actuels lui permet d’aborder les bien vivants John Tavener, parfois Arvo Pärt, Hilarion Alfeyev… ou Alexandre Traube, qui compose sur mesure pour son chœur.
Toutes ces musiques ont en commun d’être à la fois profondément enracinées dans une culture populaire – « la terre, les peuples, l’humus, les hommes », précise Alexandre Traube – et d’ouvrir sur de grands espaces spirituels. « Même les musiques les plus intellectuelles du Moyen Âge ont cette qualité d’enracinement, poursuit le chef et compositeur. La Messe « L’homme armé » de Desprez s’appuie sur un thème populaire. C’est ce que nous cherchons dans les musiques d’aujourd’hui. » Ces mises en regard, porteuses de sens, inspirent à In Illo Tempore des programmes de plus en plus métissés, appelant au dialogue entre musiques européennes et extra-européennes. Depuis 2009, il chante notamment des œuvres de tradition slave, notamment la grande Passion selon saint Mathieu de Hilarion Alfeyev (2010).