Les flores harmonici, les fleurs harmoniques, c’est le nom attribué au 13e siècle aux ornements qui donnent au chant ancien sa vie et son intérêt. Les fleurs harmoniques, ce sont aussi des chanteuses et chanteurs, parfois accompagnés d’instruments, qui se réunissent pour faire vivre à nouveau ce chant du Moyen Age, dont les secrets sont en partie perdus, mais dont on peut retrouver des traces, à l’aide de la pratique de l’ornementation et l’improvisation, de l’étude des notations originales, d’une culture médiévale au sens large et surtout des traditions orales.

Le répertoire de cet ensemble neuchâtelois part des traditions de chant européennes du premier millénaire et des polyphonies les plus anciennes d’Occident pour s’étendre progressivement à des champs musicaux de plus en plus variés. Il est le premier ensemble à interpréter les polyphonies les plus anciennes d’Occident (Winchester Tropers). Il a monté en de nombreux lieux en Suisse en en Italie le drame liturgique du 12e siècle L’enfant de Gétron.

Aussi au répertoire : polyphonies franco-anglaises du roi Henry V, le premier Dies Irae de l’histoire (15e siècle), les musiques de St Guillaume de Neuchâtel, qui inspire la musique neuchâteloise du 14e (première musique de cette région) au 21e siècle, l’histoire du Christmas Carol et un étonnant spectacle de rue, Rodolphe de Neuchâtel troubadour et rappeur, écrit et composé par Alexandre Traube en collaboration avec le rappeur Dayva, qui réalise une fusion entre médiéval et rap dans une farce déjantée et jubilatoire, montrant l’actualité du premier musicien et poète de la cité des Flores.
Il a réalisé des CD sur les polyphonies romanes de St-Jacques-de-Compostelle et Guillaume de Neuchâtel.

L’ensemble est formé de trois à neuf chanteurs professionnels, accompagnés à l’organetto, auxquels s’adjoignent selon les besoins instruments médiévaux et artistes venus de différents horizons.