Le Chœur neuchâtelois In illo tempore, fondé en 1995 à Neuchâtel par Alexandre Traube, cherche à rendre vie aux répertoires musicaux de notre passé, en particulier les différentes traditions du chant grégorien, l’âge d’or de la musique polyphonique de la Renaissance ou encore les genres musicaux où se réduit la distance entre spectateurs et artistes: laude italiennes, drames liturgiques, Passions. Dans ce but, le chœur interprète ces musiques en les replaçant dans des contextes où elles font sens: contexte liturgique pour lequel elles ont été créées ou “mise en scène” inventive.
In illo tempore souhaite également mettre en avant les ponts et les continuités entre différentes cultures: musique savante et traditions orales, musique de l’Occident et de l’Orient chrétiens. Il crée aussi des œuvres de musiciens contemporains allant dans ce sens, dont des pièces d’Alexandre Traube.
Le chœur cherche un rapport vivant entre temps et œuvres. Ainsi, il reprend chaque année plusieurs de ses répertoires, tels les Ténèbres de la Semaine Sainte ou des chants de Noël à but caritatif.
Le choeur se produit de nombreuses fois par année, principalement en Suisse romande. À l’étranger, il a été invité à divers festivals: Arte Sacro de Madrid, Musica antigua de Barcelone, festival de Dvigrad en Croatie, Chiave d’argento à Chiavenna et Musica antica à Magnano en Italie. En 2003, il a enregistré un premier CD avec le Requiem de Tomás Luis de Victoria, pour le 400e anniversaire de cette œuvre. À côté d’un vaste répertoire liturgique du 15e au 18e siècle, il a à son actif des chants populaires baroques italo-suisses et les chants du drame liturgique “l’Enfant de Gétron” avec l’ensemble Flores harmonici. Depuis 2009, il chante également des œuvres de la tradition slave. Il crée notamment en Suisse les compositions du métropolite Hilarion Alfeyev, bras droit du patriarche de Moscou et professeur à l’Université de Fribourg, dont les oratorios, au style tout à la fois traditionnel et novateur, traduisent l’esprit déjà évoqué de rapprochement entre Orient et Occident. Il a également assuré la première européenne du chef d’œuvre qu’est la Passion russe de Steinberg, redécouverte près d’un siècle après sa composition.